• Atelier d'écriture 02 : Demoiselle Pauline, Lady Marianne

    Mes excuses pour ce loooooong temps d'absence, ce n'est pas faute de textes que je n'ai pas publié, mais à cause de ma tablette capricieuse. Des textes sont prévu durant quelques jours, donc ça va aller !

    Alors, pour ce texte, la contrainte était de décrire précisément un personnage qui devait nous ressembler.

     

    Bonne lecture, je vous laisse découvrir !

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    Demoiselle Pauline, Lady Marianne

     

             Comme tous les soirs, la ville des Tours Tombantes devenait majestueuse grâce aux illuminations vives produites par les hauts grattes-ciel. Même les points de couleurs des phares des véhicules volant donnaient un spectacle magnifique, traçant comme des étoiles filantes. Mais, comme toutes les villes, elle possédait son lot de quartiers dangereuses. C'est dans ce genre d'endroit que devait aller Ivan pour rejoindre son collègue mercenaire, Hugo. Il n'avait nulle envie de quitter cette vue, mais tant pis, il fallait bien gagner de l'argent pour vivre. Il se laissa tomber du haut d'un grand immeuble, faisant office d'observatoire, en se servant de ses pistolets-grappins pour voler de bâtiments en bâtiments.

     

             Il arriva à l'auberge du Bonheur des Hommes au bout de dix minutes. En entrant, la salle, peu remplie, comportait que des hommes peu fréquentables. Hugo, assis à une table au centre de la pièce, le regardait avec un air mécontent. Ivan s'installa en face de son co-équipier, prêt à subir le sermon.

     

             "Encore en retard ! On avait convenu de se retrouver à vingt heures ici, et tu arrives quarante-cinq minutes après ! Tu sais très bien que cette mission est d'une grande importance : elle vient du vice-président lui-même, et...

    -Oui, tu m'en avais déjà parlé, coupa Ivan. Mais sa requête ne sent pas bon, si tu veux mon avis.

    -Mais on s'en fiche, il nous donnera une somme astronomique si on réussit ! Et puis..."

     

             Ivan n'écouta plus Hugo. C'était toujours le même discours sur les grosses récompenses, et il savait qu'Hugo devenait de plus en plus avide d'argent ces derniers temps, sans pour autant définir sa motivation. Et cette fois-ci, il craignait le pire.

     

             "Eh, arrête de faire la sourde oreille, je vais t'expliquer comment ça va se dérouler. On doit conduire sa nièce au quartier du Globe. La seule rue qui y mène rapidement est celle du Trident, et tu sais aussi bien que moi que c'est le lieu où les clans mafieux vont "régler leur compte". Tout ce qu'on a à faire, c'est de l'emmener sans se faire repérer. Et une fois que l'on arrive au Globe, c'est le jackpot garanti, mon pote !"

     

             Les yeux d'Hugo flamboyaient dès qu'il prononça le mot "jackpot", rêvant de la  future réussite de la mission. Ivan s’inquiéta encore plus après ces détails. L'affaire s'avérait plus compliquée que prévu. Puis, une question trotta dans sa tête.

     

             "On la verra où et quand ?

    -Mais ici et dans cinq minutes, je n'ai pas choisi cet horaire avec toi pour rien, bon sang !" s'énerva son collègue mercenaire.

     

             Un quart d'heure passa où ils continuèrent à discuter sur la mission, jusqu'à ce que Hugo vit une drôle de personne. Il s'agissait d'une jeune femme : petite, cheveux roux avec une coupe au carré, les yeux marrons encadrés par une paire de lunettes ronde, une longue robe émeraude qui montrait ses rondeurs... Cette femme se tripotait les mains nerveusement. Elle fixait les deux mercenaires de temps en temps et hésitait à aller à leur rencontre ou attendre qu'ils la remarquent. Elle semblait timide, confuse et très discrète.

    Hugo lui fit signe de venir à leur table. Il lui fallut quelques secondes avant de comprendre le geste et de s'approcher. Une fois assise, Hugo engagea la conversation.

     

    "Bonsoir. Vous êtes bien Demoiselle Pauline ?

    -Ou...oui, bégaya-elle .

    -Ok. Je me présente, Hugo, mercenaire ; et voici mon collègue, Ivan.

    -En...chantée.

    -Je pense qu'il est inutile de vous préciser quelle est notre mission, si ce n'est que  votre oncle nous a envoyés pour vous protéger pendant le trajet."

     

             Pauline garda un silence gêné à cet aveu. Au fil de la discussion Ivan, qui ne ressentait pas d'empathie normalement, éprouvait de l'affection envers elle. Rien qu'en la regardant jouer avec ses mèches de cheveux, l'entendre hésiter à chaque mots ; tout ces petits gestes qui la rendaient mignonne et adorable lui donnèrent une raison de la protéger. Une fois les préparatifs terminés, ils quittèrent l'auberge et commencèrent le trajet prévu. Tout semblait bien marcher pour le moment. Avant de tomber sur la rue Trident, Ivan posa des questions à Pauline, souhaitant mieux la connaître.

     

    "Demoiselle, puis-je savoir le but de votre déplacement au quartier du Globe ?

    -Euh... je...

    -Si je vous gêne avec mes interrogations, n'hésitez pas à me le dire.

    -Non, du tout ! s'exclama-t-elle. En fait... Ce quartier est dédié aux savoirs... mh, multiples. Ce qui m'attire là-bas, c'est la Bibliothèque de... euh... ... Ah oui ! D'Anastasia. Elle est... tout le temps ouverte au public.

    -Vous aimez lire ? demanda Ivan.

    -Oui, exactement ! J'adore lire de tout, que ce soit des romans, des bandes-dessinées ou encore des contes. Je voudrais travailler en bibliothèque, d'où mes études en Lettres. Et aussi..."

     

             Pauline gagna de l'assurance au fil de leur discussion, mais en même temps elle parlait plus fort. Cela ne dérangeait pas Ivan, attentif à ses paroles. Il vit une lueur dans les yeux de la jeune femme, dévoilant sa passion pour la culture littéraire et artistique. Hugo, voyant bien que son collègue tombait amoureux, accéléra le pas. Malheureusement, une fois devant la rue Trident, Pauline n'avait pas baissé le son de sa voix. Alors, énervé contre elle, il se retourna face au duo.

     

    "Bon sang, vous allez arrêter de piailler maintenant ! Surtout vous, Demoiselle ! On n'est pas dans un lieu sécurisé, le moindre bruit pourrait attirer l'attention des mafieux, donc silence !"

     

             Pauline cessa de parler et regarda ses pieds, rougissant de honte. Ivan, lui, ne put s'empêcher de réprimer sa colère et de donner un coup de poing à la face de son collègue. Ce dernier le reçut avec étonnement, ne comprenant pas son geste.

     

    "Demoiselle Pauline n'a pas à subir ton sermon, abruti ! Elle est adorable, et elle n'y est pour rien pour le bruit, c'est moi qui en suis responsable ! Donc excuse-toi auprès d'elle maintenant !"

     

             Hugo, choqué, n'eut même pas le temps de la pardonner : de nombreuses ombres se dirigèrent vers eux. Ils furent bientôt encerclés par de nombreux hommes en costard de couleurs pétantes, bien armés. Ivan eut le réflexe d'entourer d'un de ses bras la hanche de Pauline et d'utiliser un de ses pistolet-grappin pour monter vers les bâtiments. Hugo profita de la distraction des mafieux étonnés par cette diversion et sortit son magnifique marteau-mitrailleuse. Il tira tout en faisant tourner son arme mais, par la suite, il reçut un coup à la tête avant de pouvoir commencer une nouvelle attaque. Hugo se releva rapidement, un peu sonné, et chercha le responsable. C'était Ivan qui avait chuté, sans Pauline. Il avait été surpris, en gagnant les toits, qu'un type lui ait inséré un coup au ventre et volé Pauline. Ils se relevèrent tous deux pour agir, mais le type menaçait de trancher la gorge à la Demoiselle.

     

    "Jetez vos armes, tout de suite, ou elle finira égorgée comme une truie ! ordonna-t-il."

     

             Les deux mercenaires obéirent. Il serait plus dangereux de se rebeller que de se résigner. Ivan nota que Pauline avait baissé sa tête au mot "truie". Puis, après la résignation des deux mercenaires, elle se mit soudainement à éclater de rire. Le type, agacé par cette fille, serra un peu plus le couteau sur sa gorge. Alors,  elle lui écrasa la face d'un simple coup de poing arrière. Désarçonné, il la lâcha. Elle se leva et contempla la ronde d'ennemis. Elle n'était plus la même. Les sourcils froncés et le sourire sadique lui donnaient un air colérique et hautaine. Les deux hommes profitèrent de l'occasion pour récupérer leurs armes et percèrent le cercle. Ivan prit la main de Pauline et la mena vers le chemin qu'Hugo entretenait. Ils coururent loin de cette foule, et réussir à sortir de la rue du bon côté. Une fois en sécurité, Pauline lâcha brutalement la main d'Ivan.

     

    "Qu'est-ce qui vous prend, Demoiselle Pauline ?! s'étonna ce dernier

    -"'Demoiselle Pauline ?!!' s'emporta-t-elle. Je ne suis pas cette gourde, heureusement ! Je me nomme Lady Marianne, et tu n'as pas intérêt à me courtiser comme avec l'autre greluche, compris ?"

     

             Ivan fut sous le choc : Pauline souffrait d'une double-personnalité ! Et à présent c'était Marianne qui la contrôlait. Le pauvre mercenaire eut le coeur brisé durant tout le reste du trajet. Puis ils arrivèrent enfin au quartier du Globe. Elle redevint Pauline à cet instant précis, et s'excusa d'avoir été malpolie sous forme de Marianne. Puis elle entra au Globe, toute enthousiasmée à l'idée de découvrir l'intérieur de la Bibliothèque.

     

    "Finalement, elle est plutôt singulière cette Pauline... Ou cette Marianne... Enfin bon ! Allons chercher le butin !"

     

             Et les deux hommes partirent du quartier, l'un excité par la récompense, l'autre démoralisé par l'amour.


  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Novembre 2013 à 15:05

    Bon avant de parler du texte en lui-même, je m'en vais te corriger les nombreuses fautes que je vois au fur et à mesure de la lecture :
    - Il fallait bien gagner pour vivre > Il fallait bien gagner de l'argent pour vivre.
    - Hugo, assit à une table > Hugo, assis à une table...
    - Arrêtes de faire la sourde oreille > Arrête de...
    - ou à attendre qu'ils la remarquent > ou attendre qu'ils la remarquent.
    - de vous préciser quel est notre mission > quelle est notre mission...
    - votre oncle nous a envoyé > nous a envoyés.
    - un silence gênée > un silence gêné.
    - tout ces petits gestes qui la rendait [...] lui donna > tous ces petits gestes qui la rendaient [...] lui donnèrent
    - accélérait le pas > accéléra le pas.
    - ne pu s'empêcher de > ne put s'empêcher de...
    - Ce dernier le reçu > le reçut.
    - Excuses-toi > Excuse-toi.
    - d'entourer d'un de ses bras à la hanche de Pauline : d'un de ses bras la hanche de Pauline.
    - il reçu un coup à la tête > il reçut.
    - profitèrent de l'occassion > de l'occasion.
    - ils courent loin de cette foule > ils coururent.
    - lâcha sa main d'Ivan > la main.
    - c'était Marianne qui l'a contrôlait > qui la contrôlait.
    Voilà !
    Et pareil, dans ta présentation, avant le texte, c'est "capricieuse" et non "caprisieuse" >o< !

    Bon sinon, le texte. En soi, j'avais déjà donné mon avis. Je trouve que ça aurait pu devenir encore plus intéressant, en tout cas c'est une idée qui laisse libre court à l'imagination, et c'est vrai qu'on ne s'attendait pas à ce retournement de situation =).



    2
    Samedi 30 Novembre 2013 à 18:06

    Corrigé !

     

    Merci ! C'était pas trop mal... Mais c'est aussi un univers complexe et difficile à gérer en peu de mots.

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